Exit, les jours d’été, l’automne doucement
Peint d’ocre, brun, et roux le grand calendrier
Qui marque dans ta vie les souvenirs d’avant,
Ne laissant que des feuilles aux branches des pommiers.
La vie de comédie, en amante infidèle,
Alternant les saisons, grésant tes illusions
T’a, de quelques chimères, enlevé tes cautèles
Balayant tes désirs, tes joies, tes prétentions.
Tes proches sont partis, pour mener leur galére,
Vers des contrées étranges où tu n’existes pas,
Te figeant sur le quai, amarrée à ta terre,
Vidée de tout tes sens, sans cap et sans compas.
Pour ne pas prendre l’eau et partir en morceaux,
Tu refais le puzzle de tous tes équilibres,
Te bâtissant un monde que tu veux au cordeau,
Criant sur tous les toits, que tu es femme libre !
Mais le soir, dans ton lit, le cœur et les pieds froids,
Tu rêves à une épaule où reposer ta tête,
Pendant que là ses mains, t’imposeraient leur loi,
Transformant tes nuits fades, en de vrais jours de fête.
Et quand, bien éveillée, par des nuits d’insomnie,
Du haut de ton clavier, tu voudrais du bonheur
Cachée sous un pseudo, dissimulant ta vie,
Tu sais que c’est le temps, qui construit ton malheur.
D’errances sans futur, de nuits sans grand frisson,
De baisers sans tendresse et de coups sans passion,
Tu as mis une armure à tous tes sentiments,
Ne faisant du plaisir qu’un lieu de passe-temps !
L’hiver est bientôt là, qui alourdit tes pas,
Et cette solitude qui tombe en gros flocons
Recouvre peu à peu, de ce triste addenda
Ta sensibilité et tes vraies ambitions.
Donnant à tous tes jours, des regrets pour toujours …
février 2008