Depuis que les patrons et leur homme à tout faire
Ont les clés du buffet, ils ont tous retrouvé
Leurs masques d’avant-hier, celui que des enfers
Ils avaient pour un temps bien su désactiver.
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Aujourd’hui en ayant repris l’initiative
Ayant mis là en haut un de leur serviteur
Et disposant de bras venus des autres rives,
Ils sont redevenus du pire les auteurs.
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N’ayant plus du tout peur des masses laborieuses,
Conscient que les robots pourront donner le change,
Ils rient qu’on leur enlève une image trop pieuse,
Se préférant démons plutôt que de bons anges.
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C’est qu’on doit être craint pour amasser du fric
Et mieux vaut endosser les habits de la Goule
Que d’être avec l’actif un peu trop sympathique
Et de voir à la bourse votre cours qui s’écroule.
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Et sous prétexte de compétitivité
Ils vont se justifier, disant être obligés
Quand ce n’est rien que par profitabilité
Que les droits d’employés ils vont les abroger.
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Rien n’est plus important pour tous leurs actionnaires
Que de mettre au plus haut les taux de dividendes
Et même si demain le climat dégénère
On connait bien celui, sacrifié en offrande.
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Car on délocalise, se faisant la valise !
Novembre 2017
(1)Dieu merci il reste encore quelques exceptions