Je rêve,
Et les images qui m’arrivent,
Comme les flots d’un fleuve flou !
Qui n’aurait pas une autre rive,
Montrent l’écueil où l’on s’échoue.
Je pense,
Et les idées qui me traversent,
Comme un morceau de magnésite
S’attirent et vite se dispersent
Telles poussières d’aétite.
Je crois,
Et les vérités qui m’assaillent
En un concert en or mussif
Couvrent le fond de mes entrailles
En un tempo bien corrosif.
J’espère,
Et les désirs qui me tourmentent,
Se jouent des joutes et du journel
Ne laissant que ce qui fermente
Dans mes attentes sensuelles.
Je crée,
Et les abstractions de mon âme,
Se souvenant de leurs empreintes
Vont rechercher dans l’amalgame
Les peurs de toutes mes épreintes.
J’envie,
Et les passions qui me dévorent
A la façon de cent facettes
Vont vers ces jolies canéphores
Toujours prêtes à quelques goguettes.
Je vis,
Et la ferveur qui me transporte,
En un bonheur bonimenteur
Me fait faire du porte à porte,
Pour trouver un peu de candeur.
J’écris,
Et de ma plume évanescente,
Comme un mystère d’arc-en-ciel,
Ne naît que juste un peu de fiente,
De ce hiatus interstitiel
mars 2008