Mes vers sont de vraies hirondelles,
A s’en aller au premier froid,
A me quitter à tire d’ailes,
Pour quelques promesses d’orfroi.
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Ils sont comme toutes ces femmes
Attirées par tout ce qui brille
Et qui iraient vendre leur âme,
Pour le graal d’un gros sac de billes.
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Ils se pavanent sur les fils,
Faisant la pluie et le beau temps,
Trouvant que la vie est facile,
Quand c’est l’été et le printemps.
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Mais dès que s’installe l’automne
Avec ses brumes et ses nuages,
Il n’y a alors plus personne,
Tant ils ne pensent qu’aux voyages.
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Ils m’abandonnent à cet hiver,
Plein de silence et pages blanches,
Peignant en gris mon bleu, mon vert,
Sous le blanc de mes avalanches.
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A me laisser penser des muses,
Qu’elles redoutent les frimas
Et qu’avec moi elles s’amusent,
A jouer avec mon karma,
*
En me donnant l’inspiration,
Qu’au chaud et sa proclamation …
*
Janvier 2017