Ton corps habitué toujours aux mêmes mains
Ta bouche bien usée par les mêmes baisers,
Tes journées qui ressemblent à hier et à demain
Laissent ta libido beaucoup trop apaisée.
*
L’envie a déserté toutes tes forteresses
Dont tu savais si bien baisser leurs ponts levis
Lorsque tu pressentais que de bonnes caresses,
Pouvaient te laisser là, très heureuse et ravie.
*
Mais le temps ce farceur, jouant les effaceurs
Au jeu de son train-train t’a recouvert d’écailles,
Te donnant pour le lit, un appétit de sœur.
*
Alors que tu pourrais, à pas trois fois vingt ans
Fêter avec ta peau de jolies retrouvailles,
Tu préfères oublier l’été et le printemps,
*
Refusant à tes seins d’agréables desseins,
En partant pour l’automne en des habits de nonne…
Août 2017