Pour garder leurs jardins et profiter des fleurs
Et pour nous empêcher de fouler leurs allées,
Ils ont du grand réveil et son cadran des heures
Détraqué les aiguilles à les manipuler.
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A faire de l’école, un lieu où on s’endort,
A jeter en volée musique et émotion,
Ils ont mis la pensée entre des miradors,
Hissant la libido au rang de la nation.
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Eradiquant la peur par la légèreté,
Faisant à coups de pub, la promo du bonheur,
Ils ont bâti des murs, au lieu de les ôter.
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Et sans philosophie, limant toutes les dents,
Ils ont habitué aux ronrons du malheur,
Tous ceux de là en bas, les rendant décadents,
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Les mettant en troupeau, pour les garder, ces veaux !
Mai 2017