L’amour a l’âpreté de tous ces cailloux tendres
Sur lesquels on émoud les couteaux à pourfendre,
Des grés pas très liés, qui partent en grain de sable
Aux premiers frottements, tant ils sont altérables.
L’amour a la couleur des roches magmatiques
Qu’on polit joliment juste pour l’esthétique,
Des porphyres, poncés qu’on ne met qu’en façade,
Pour cacher la misère, au droit des colonnades.
L’amour a la splendeur de ces pierres précieuses
Qu’on boucle dans des coffres au nom de choses hideuses
Croyant qu’on les emporte aux portes du trépas
L’amour a la clarté de ces quartz transparents,
Tellement ébauchés que même l’inconscient
Arrive à se convaincre que ça n’existe pas !
janvier 2008