Nos plus de vingt cinq ans d’écart,
Font là qu’on ne se comprends pas,
Tant chacun voit toujours sa part
Qui marche aux sons d’un autre pas.
*
Tu n’entends même plus les bottes,
Tant est puissant ton goût des jeux,
Tu n’as même plus la jugeotte,
De voir pour tes fils, les enjeux.
*
De notre Nation tu te fous
Te disant citoyen du monde
Et tu acceptes le licou,
De ceux qui dirigent la ronde.
*
Tu as, vendu ta liberté,
Pour du confort et des loisirs,
Et pour de la sécurité
Hypothéqué nos souvenirs.
*
Je te regarde t’enliser,
Dans ce marais d’indifférence,
Où à moitié anesthésié
Tu ne crois plus à notre France.
*
Pour une autre idéologie
Manipulée par les banquiers,
Tu subis leur démagogie,
Sans être plus que ça inquiet.
*
Alors impuissant, à mon âge,
Je vois arriver ce ravin
Qu’on laissera en héritage,
Malgré tous mes cris, mais en vain !
*
Car tu me vois comme un vieux con,
Dans ce monde désemparé,
Déjà là-haut sur l’Hélicon
A bien trop tout exagérer,
*
Il est vrai que je suis perdu
Dans ces kilomètres d’un mètre,
Où tout semble si distendu,
Qu’on en confond les paramètres.
*
Je sais seulement que je t’aime
Et te voir réagir ainsi
Fait que ce n’est pas d’un poème
Que je réglerai ce souci.
*
J’ai envie d’arrêter le temps,
De mettre le pied sur le frein
Et de revenir au printemps,
En changeant du chant ton refrain,
*
Afin que demain tes enfants
N’aient pas le sort des éléphants …
Avril 2024