Les écrans d’aujourd’hui,
Au fond de nos profondes,
D’anneaux de tyrannie
Lient l’air de notre monde.
A voir sans être vu
Et même à entendre,
Sans écouter, non plus,
Nous trompent à s’y méprendre !
Caisses de résonnance
D’époque de voyeurs
En grand mal d’assistance
Ils diluent les malheurs,
Les rendant plus abstraits,
Faisant des catastrophes
Des dus de son forfait,
De simples apostrophes !
Fenêtres sur autrui
Aux vitres aveuglées,
Reflets de nos envies
Se voulant protégées.
Dérisoire prothèse
De sensibilité
Mettant en parenthèse
Notre façon d’aimer.
Les écrans de demain
De puces en implant
Aux doigts de mes deux mains
Sont mon dégoût du temps !
mars 2009