Toi !

Les perles de tes yeux, campés sur ton visage,
Pour parler au soleil se fardaient de couleur,
Mais quand dans ton regard s’écrivaient une page,
Ses rayons les plus chauds me brûlaient jusqu’au cœur.

Ta bouche aux mille fruits de vergers défendus
Dulcifiée par les mots aux vraies senteurs de miel
Bruissait tout doucement, de l’être inétendu,
Me donnant à entendre aux paroles du ciel.

Amour d’une onde bleue sublimant ta beauté,
Quand tes cheveux offerts s’enroulent autour de toi,
voilant de noir tes seins dans leur immensité,
Qu’une ombre de sillon allume sous mes doigts.

Ta peau parée de fleurs aux premières caresses
Si docile aux reflets des ailes de la nuit,
Arrache dans le noir des rires de tendresse,
D’un soir qui t’endormit au doux creux de mon lit.

Le soleil à l’affût, dans tes mains de tussor
Sur l’horizon d’azur a chevauché le vent,
Tout ce qui fit ma joie est la digue du port
Où s’amarre ma joie, où finit l’océan !

L’anse de ton plaisir se fait des ronds dans l’eau
Qui dansent sur les flots de mes soifs opportunes
Et les brumes du temps, aux lueurs d’un halo,
S’inventent des passions, de soirs de clair de lune.

Ecoute bien tes cris couler de tes paupières,
Ils sont la mélodie de mes baisers volés,
La preuve vérifiée que tu n’es pas de pierre,
Laisse tes craintes d’âme te dicter leurs pensées !

septembre 2008

Photo : Patrick Wecksteen ; modéle: Elvira