Je lui ai demandé de ne pas voir demain,
De me laisser partir, d’aller vers mon destin,
De ne plus m’imposer de revivre un matin,
De mettre un point d’arrêt au bout de mon chemin.
*
Sachant bien que le mal était irréversible
Qu’il n’y avait plus rien à oser espérer
Qu’il était inutile à vouloir différer
Une issue dont la fin n’était que trop crédible.
*
Et lui qui savait ça dans sa blouse bien blanche,
En me gavant de drogues, à coups de perfusions,
N’a pas ,pour une loi, voulu qu’on me débranche.
*
Je traine ainsi depuis, sur mon lit de douleurs,
A les voir s’acharner, sans aucune illusion,
Cherchant à repousser l’échéance de l’heure,
*
En me faisant souffrir au lieu de me l’offrir !
Octobre 2017