Ils leur ont assuré qu’ils pouvaient y aller,
Qu’ils ne risquaient plus rien, qu’était venu le temps,
Où pour la soumission, sont tracées les allées,
Le clan des travailleurs étant le grand perdant.
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Ils ont pour réussir, pris toutes les mesures,
La main d’œuvre arrivée de pays à bas-coûts,
De la démocratie, redoublé la censure
Et avec les élus fait un superbe coup.
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Les feux sont tous au vert, pour pouvoir tout défaire,
Les règles du travail, au jeu des ordonnances,
Ont été déconstruites au goût des actionnaires,
Le code de papa n’est plus que souvenance.
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Finis les CDI, les risques des prud’hommes,
L’heure supplémentaire a terminé de plaire,
L’institution Uber, soudain mercurochrome
Des comptes de l’emploi, devient l’électuaire.
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La flexibilité est réhabilitée,
Le SMIC peut désormais jouer à l’élastique,
La rupture arbitraire, en nombre est inventée
Et la précarité entre dans la logique.
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C’est l’exception française et tous ses excédents,
Qui au siècle dernier va faire son retour ;
Par un coup de billard, ce triste président,
Offre les travailleurs aux griffes des vautours.
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Car cette loi travail n’est qu’un épouvantail,
Pour garder les étoiles, sous la grande bannière,
Un énorme coup double, entrouvrant le portail
Qui fermait le pays à ceux du sans frontière,
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Une liquidation, au nom de leur Nation !
Septembre 2017