Tu venais de ranger tes jeux d’adolescente,
N’ayant de cette vie que tes simples utopies ;
Tu ne connaissais pas de ce monde les sentes
Qui sentent les remords et l’eau qui a croupi.
Tu avais dans les yeux des torrents de montagne,
De l’eau claire et limpide à l’odeur de grand frais,
Tu n’avais pas la vue de tout ce qui là stagne
Tu ne savais donc pas dans quoi tu t’engouffrais.
Tu t’es jeté du haut de toute ton envie
Dans l’illusion des nuits où n’est que le plaisir,
Sans jamais pour cela avoir eu un devis,
Croyant que tes matins ne pouvaient pas finir,
Et moi, déjà au soir, je mesurais les grains
Qui traversaient encore au col du sablier,
Sachant qu’au bout bien sur, n’était que le chagrin,
Les dates étant écrites au grand échéancier.
J’ouvris la parenthèse, bien conscient du présent
Te laissant croire au temps de l’amour éternel,
Alors que je savais que l’usure des ans
Avait déjà troué le cuir de mes semelles
Et quand la sonnerie du vrai ,d’un coup de faux
Trancha brutalement ce temps entre crochets
Tu ne le compris pas, n’ayant pas ce qu’il faut
A ta maturité pour pallier ton hochet !
octobre 2010