Au rythme des saisons se corrode ma vie,
Sous le souffle des vents et de mes idées noires,
Pénétrant mon armure jusqu’au fond de ma lie
Pour recouvrir de roux mes plus petits espoirs.
L’été est un oxyde où d’un coup de soleil
On fait croire à vos jours que des nuages roses
Ont envahi votre âme, alors que la merveille,
Se veut juste à attendre , une métamorphose.
L’automne n’est que couleur, à vouloir tout rouiller
Pour chasser de l’été ses fragrances de blé,
Comme si on voulait, à force de mouiller
Demander au beau temps de bien se défubler.
L’hiver se fait carie, quand de son tapis blanc
Recouvrant nos prairies sous le froid des morsures
Elle use peu à peu nos joies et nos serments
En devenant du temps, du rond la quadrature.
Et quand au beau printemps, il n’est que l’hématite
Qu’on ramasse étonné, aux confins infertiles
De contrées desséchées; c’est bien ceux d’Héraclite
Qui font du tout un rien et du neuf un fossile.
Les saisons qui défilent, de toujours m’horripilent !
Août 2009