C’est un bon vieux piano d’avant ; son clavier blanc
Et noir est toujours plein de toutes nos chansons,
Le piano est meurtri et de ses airs tremblants,
Semble ne plus pouvoir restituer les sons.
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Abandonné ici par quelque musicien,
Las de taper dessus, pour de maigres deniers,
Il voulait qu’on l’oublie, lui et son temps ancien,
Conscient depuis longtemps qu’il était au grenier.
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Quelle fut sa surprise, un matin de sentir,
Une belle venir ; lui effleurer ses touches,
Réveillant ses marteaux, pour son plus grand plaisir.
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K .O. dedans ses cordes, sa table d’harmonie
Qui n’avait plus servi, figée comme une souche,
Ne resta pas de bois, pour cette symphonie,
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Et pour cette bien-belle, eut à nouveau des ailes …
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Janvier 2017
Photo: Patrick Wecksteen ; modèle : Victoria